Les jeux Olympiques mauvais pour le tourisme !

Les jeux Olympiques seraient néfastes pour le tourisme et dissuaderait beaucoup de visiteurs, les incitant à ne plus venir dans le pays d’accueil. Découvrez pourquoi les JO feraient fuir les touristes pendant des années après l’évènement.

Selon une série d’études de l’Association Européenne de Grossistes du Voyage (AEGV), les jeux Olympiques sont mauvais pour l’industrie du tourisme. Cette organisation, qui a analysé l’impact des Jeux d’été depuis ceux de Sydney en 2000, conclut que loin d’attirer les touristes, ils les font fuir pendant des années.

L’AEGV représente environ 150 grossistes du voyage qui attirent chaque année plus de six millions de visiteurs en Europe. Ils ont a analysé le flux d’arrivée des aéroports et des hôtels les années avant et après les jeux Olympiques et la surprise, tous les jeux d’été depuis 2000 montrent des ralentissements une fois le grand événement sportif achevé !

«Pour convaincre les gens du bien-fondé de recevoir les Olympiques, on répète souvent qu’ils auront des bénéfices, en premier lieu pour le tourisme. Mais nous sommes convaincus qu’ils sont très perturbateurs, qu’ils n’aident en rien l’industrie. Au contraire, ils dissuadent beaucoup de visiteurs, les incitant à ne plus venir» explique Tom Jenkins, le directeur de l’AEGV. Il précise ensuite: «Ils n’ont généré aucun bénéfice, point à la ligne»

Dans un premier temps, l’arrivée massive de la communauté olympique (athlètes, supporters, médias, etc) fait grimper de façon excessive le prix des chambres d’hôtel pendant quelques semaines. Le coût d’une chambre à Athènes par exemple avait explosé de 400 % au moment des Jeux !

Le problème, c’est l’effet boomerang comme l’explique une étude de l’AEGV: «Tout comme les villes hôtes pensent être pleines de touristes, les touristes se disent la même chose. Pendant les Olympiques, la motivation des visiteurs est réduite par la crainte des foules et des prix élevés. Combiner ces mauvaises perceptions peut causer un mélange catastrophique d’attentes élevées et de faible demande».

«Les sports et le tourisme ne se mélangent pas bien. Ils attirent un public fondamentalement différent», dit Tom Jenkins. D’après lui, les images diffusées en boucle sur les villes d’accueils et leurs rencontres sportives n’attirent pas la clientèle touristique.

Son organisation rejette également les chiffres sur l’audience potentielle de 3,9 milliards souvent avancée. Selon les données de différents diffuseurs, l’audience varie plutôt de 8 % à 20 % dans les pays développés tel que Londres.

L’AEGV précise enfin que les études de son organisation ne concernent que les jeux Olympiques d’été, puisque ceux d’hiver aurait plus tendance à inciter certains sportifs à venir pratiquer leur sport.

«En voyant la descente masculine de ski, les gens peuvent se dire : “Oui, j’aimerais aller dévaler cette pente mois aussi.” Mais très peu vont se dire “J’aimerais aller courir un 10 000 mètres dans cette ville.”»

Malgré tout, il faut nuancer le point de vue de l’organisation. En effet, la médiatisation des JO est telle qu’elle est propice à la promotion culturelle des villes d’accueil, ce qui d’une manière ou d’une autre, équilibre donc la balance. 

Auteur de l’article : Rédaction

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