Jeux Olympiques et réchauffement climatique en 2010


Les organisateurs des Jeux Olympiques d’Hiver de 2010 à Vancouver ont déclaré lundi qu’ils espéraient trouver des sponsors pour les aider à financer les 3,6 millions de dollars qui permettront à l’évènement de ne pas contribuer au réchauffement climatique.

On estime que les Jeux Olympiques d’Hiver de Vancouver créeront approximativement 300 000 tonnes de dioxyde de carbone, une grande partie de ces émissions étant dues aux trajets aériens qui transporteront des milliers d’athlètes et de spectateurs en direction de la ville canadienne.

 

Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de Vancouver (COVAN) a indiqué qu’il était en négociation avec des compagnies de gestion des compensations d’émissions de dioxyde de carbone qui pourraient les aider à sponsoriser le coût de l’achat des permis d’émissions, qui coûtent environ 10 à 20 dollars canadiens la tonne.


Mais la recherche de sponsors intervient alors même que le COVAN et d’autres groupes d’organisation d’évènements sportifs au niveau international bataillent déjà pour garder leurs sponsors dans un contexte de crise économique mondiale.

 

« Nous pensons que nous arriverons à obtenir des partenaires » a déclaré le directeur exécutif du COVAN, John Furlong en marge d’une conférence internationale organisée à Vancouver au sujet des coûts pour l’environnement de ce genre d’évènements sportifs majeurs.

 

Les permis d’émissions prendront la forme d’investissements dans des projets visant à protéger l’environnement comme par exemple les sources renouvelables d’énergie.

 

Tandis que Vancouver n’est pas la seule ville organisatrice à promettre des Jeux Olympiques « neutres en dioxyde de carbone », sous-entendu qui ne contribuent pas à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les organisateurs canadiens affirment qu’ils incluent dans cet objectif les émissions créées en dehors des dix-sept jours de compétition.

 

« Nous avons étendu la portée de cet objectif aux voyages aériens et il commencera dès que le COVAN lancera les travaux de construction des sites » a déclaré Linda Coady, qui est en charge des efforts de développement durable au comité.

 

Les voyages aériens réalisés par les athlètes et les spectateurs à destination et au départ des sites des Jeux Olympiques de Vancouver en février 2010 et des Jeux Paralympiques en mars, sont la source principale des émissions de gaz à effet de serre liées à cet évènement sportif, d’après les responsables du COVAN.

 

C’est une étude réalisée en 2007 par la fondation de protection de l’environnement David Susuki qui a permis d’estimer que les Jeux Olympiques d’Hiver de Vancouver produiraient 300 000 tonnes de dioxyde de carbone. Les organisateurs ont déclaré qu’ils pourraient réduire ces émissions en effectuant quelques modifications dans l’organisation des épreuves et des transports.

 

L’estimation du coût en dioxyde de carbone de ces Jeux sera révisée en octobre prochain.

 

Les 4,5 millions de dollars canadiens prévus pour acheter des permis d’émissions ne sont pas compris dans le budget d’opération du COVAN (qui culmine à 1,7 milliards de dollars canadiens).

La Fondation Suzuki, qui travaille en collaboration avec le COVAN sur le sujet, a publié son propre rapport dimanche, prévenant que le réchauffement climatique représentait une menace pour les sports Olympiques traditionnels d’hiver au Canada, car il pourrait entraîner des hivers plus courts et moins enneigés.

 

Source: Actualité News Environnement

Auteur de l’article : Rédaction

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